étrangement, naître dans un monde où tout est difficile est plus facile que naître dans un monde où tout est facile. Ma naissance fut planifiée des années à l’avance ou presque. Chez les Winchester et les Wellington (nom de jeune fille de ma mère), tout doit être parfait. De la manucure et pédicure de la mère (et parfois du père!) à la naissance du premier enfant. Fille ou garçon, celui-ci doit naître n’y trop tôt, n’y trop tard. Les parents ne doivent pas être des jeunots d’à peine une vingtaine d’année n’y des vieillard tout ramollis. Selon ma mère, ma grand mère et toutes autres femmes Wellington la période 28-30 ans est parfaite. Chez mon père la période n’est guère plus longue mais selon celui-ci la période 27-29 ans est plus adéquate. Personnellement, je n’ai pas d’opinion. Les enfants j’en aurai quand j’en aurai ! Mais revenons à nos moutons, ma naissance. Ma mère étant aussi délicate qu’une fleur, l’accouchement ne fut pas une joie pour elle ! Du moins, d’après ses dires. Et hop, je suis née. Mes parents m’ont toujours dit que c’était le plus beau jour de leur vie, l’extase à son zenith… Je ne les crois pas. La suite de mon roman existentiel le prouvera bien assez tôt, je vous l’assure.


quand la seule chose qui te représente est la débauche, ce n’est plus l’adolescence, c’est la guerre mentale. Mon enfance fut des plus magnifique, c’est à l’adolescence que tout se corse.  Je fus une pré-adolescente timide mais tout de même heureuse. Mais comme la vie n’est pas toujours joyeuse et rose, une tornade me frappa. Une tornade nommée Damon Hitch. Damon était n’y un élève de mon collège, n’y même d’un des lycées de la ville mais il n’en était pas plus un adulte. Il était ici et là, mais jamais au même endroit. Peu le voyait sourire, pleurer ou d’autres démonstration sentimentale. Il était un peu le vampire de la région. Un mauvais garçon en somme. Toutes les filles autant bien du collège ou du lycée était à ses pieds. Mais il n’en choisissait aucune. Sauf moi. Vous saurez qu’à l’époque j’avais 13 ans et lui 16. D’ailleurs, puisque l’erreur à été faite assez de fois, il ne me voulait pas vraiment. Il voulait ce que je paraissais être. Tout cela se finit assez mal. Sang, pleurs, mort, disparition...et amour. Je n’ai jamais compris cette partie de ma vie, la débauche. Parfois, je me dis que tout n’était qu’un rêve. Mais non. Pourtant j’y ai survécu. Sans personne. Sang, pleurs, mort, disparition et amour.


avec le temps chaque coeur s’endurcit, qu’on le veuille ou non. On peut dire que j’étais une rebelle. Personne ne dirait le contraire à Bristol. D’ailleurs après le départ de Damon, on me décrivais comme son équivalent féminin. Je touchais à tout. Je n’étais plus la jolie petite bourgeoise d’antan. J’étais la rebelle aux milles et uns problèmes. Mais on peut toujours changer, n’est-ce pas ? Elle s'appelait Shay. Grande, blonde, mince. À peine arrivée au lycée, que tout les garçons étaient à ses pieds. Elle en profitait. Shay était sublime, chaque jour. C’est à ce moment que j’ai  découvert que je n’était pas comme les autres. J’aimais Shay, sans condition. Nous commençâmes à se fréquenter, en amie. Je souffrais en silence de la voir avec tous ces garçons. Je pleurais tous les soirs. Sans personne pour me consoler. Enfermée avec moi-même et l’espoir mourant d’un jour toucher les lèvres de Shay. Un soir, Shay déboula chez moi, en pleurs et bourrée.  Jamais je n’ai été aussi inquiète de ma vie. Nous passâmes des heures à parle de sa rupture avec un certain Chad. Puis à un moment, tout se passa très vite, mais nous nous embrassâmes. Ça c’était l’extase à son zenith. Seulement, comme il y a toujours un obstacle sur ta route, j’appris des mois plus tard que Shay déménageait au Canada. J’aurais dû être en larmes, n’est-ce pas ? Mais je ne prononça qu’une seule phrase avant de fuir Shay : ‘’Personne ne brise mon coeur.’’


chaque roman à une fin. Ensuite, mes parents surent tout. Pour préserver l’honneur de la famille, ils me payèrent pour que je déménage. Je le fis sans regrets, Bristol est remplit de mes mauvais souvenirs. Voilà comment j’ai atterris à Brighton. Je repense encore à mon passé, à Shay, à Damon, à la fille que j’étais et une seule phrase me viens en tête : ‘’ Personne n’est parfait, nous avons tous un passé.’’ Mon Chaotique passé le prouve bien. Ah, je ne pourrais jamais dire que ma vie fut facile. Je regrette parfois d’être née dans un milieu si facile…