(#47) is that really happened ?

Sujet: (#47) is that really happened ? Dim 17 Nov - 19:07

La tête bien embrumée, c'est doucement que le châtain ouvrit les yeux ce matin là, complètement assommé. Il sentait sur son corps engourdit un vent frais, et baissa la tête pour découvrir son torse nu, ainsi que ses jambes. Il pouvait même apercevoir son tatouage au creux de son bassin, près du pubis. Décidément. Pourquoi dormait-il nu ? Les nudistes de la maison, c'étaient plutôt Hermès et Clyde, pas lui. Lui, il était plutôt du genre à cacher sa drogue un peu partout dans la maison, et à piquer quelques objets par ci par là, les cachant sous son matelas. Briquets qui traînaient, parfois des slips de ses amis nudistes ou quelques vêtements, il cachait le tout sous son matelas. Cleptomane ? Non, vous croyez ? Heureusement que ses colocataires ne l'avaient pas encore remarqué, sinon ce serait une situation un peu étrange, surtout le fait de retrouver l'un des slips des nudistes sous son matelas. En tout cas, Isis ne comprenait pas ce qu'il faisait nu, dans une chambre qui n'était pas la sienne. Non, ce n'était décidément pas sa chambre. Il grimaça en redressant le haut de son corps et tourna la tête, repérant le corps d'un homme tout aussi nu que lui à côté. Isidore se mordit la lèvre et posa son index sur le torse de l'homme, reconnaissant Hermès aussitôt. Hermès. Pourquoi était-il nu dans un lit, avec Hermès ?

Lentement, des bribes de la soirée de la veille lui revinrent en mémoire. Il se souvint avoir été seul dans la maison avec Hermès, et qu'après avoir prit sa dose, Isidore avait décidé de boire un peu avec Hermès devant la télé. Il pensa se souvenir d'un film un peu osé, mais rien de plus. Putain, il n'avait tout de même pas couché avec Hermès, si ? Un doute l'assaillit, et il se redressa en cherchant autour du lit un préservatif, bougeant au dessus de son colocataire pour regarder de son côté.

is that really happened ?
✤Je rêvais d'un horizon lointain. Je rêvais d'une vie différente, d'un lieu différent, d'une famille différente. Je rêvais que tout ce que j'avais connu n'existait plus et que seul ce que je voulais compter. Je rêvais d'un monde où j'aurais connu un père présent et une mère aimante, où Noël aurait été notre fête préférée et où j'aurais gardé des bons souvenirs d'une enfance à Manchester. J'aurais pu rêver d'une vie parfaite. J'aurais pu rêver d'un homme que je désirais et qui existait. J'aurais même pu faire un rêve érotique en nous imaginant dans des positions peu catholiques et dans des endroits inimaginables pour le faire. J'aurais pu continuer à rêver mais la réalité revint brusquement. Je sentais mon matelas bouger. Je sentais le corps nu de mon colocataire réveillé qui se manifestait. Son index sur mon torse, je grognais légèrement. Je voulais dormir. Je désirais retrouver ce rêve qu'il m'avait fais quitté.

Je gémissais encore une fois, cherchant à me retourner pour laisser Isidore faire ce qu'il voulait. Cependant, ce dernier semblait en avoir décidé autrement. J'ouvris difficilement les yeux. La lumière du jour traversait légèrement les rideaux. Je me réveillais en douceur malgré tout ce bordel de bon matin. « Isi...Mais, putain, tu fais quoi ? » Lui demandais-je difficilement tandis que je sentais tout son poids et sa peau nu sur moi. Je ne savais pas ce qu'il faisait et je m'en foutais légèrement. La seule chose que je savais, c'était qu'il gesticulait. Beaucoup. « Je sais que certains apprécient la baise du matin mais j'aimerais bien dormir encore un peu... » Je l'attrapais alors par le torse et le forçais à se recoucher. Toute la chaleur de la couette s'était dissipée par sa faute. Et même si cela ne se voyait pas, je lui en voulais terriblement. Je refermais les yeux et commençais à me rendormir délicatement mais, encore une fois, le jeune Earnshaw semblait en avoir décidé autrement. Je soupirais et me redressais. « Qu'est-ce qui t'arrive, Isi ? » Lançais-je sur un ton lasse. « Rendors-toi, merde. Il est... » Je me tournais vers mon portable. Il était... Hein ? « Il est à peine 7 heure du mat'. On baisera plus tard si t'en as toujours envie. Mais rendors-toi ou sors de là. »

Contrarié, embêté, gêné. Je pouvais passer par tous les états a ce moment précis. Bordel mais qu'est-ce que je foutais a poil dans le lit d'Hermès. En plus les draps étaient collants, pas de doute, y avait eut du sexe dedans. Mais.. Avec moi ? Je n'aurais jamais pensé pouvoir coucher avec Hermès un jour. Le rouge aux joues, les mains tremblantes, je me met à chercher une capote autour du lit, dans l'angoisse que l'on ne se soit pas protégés et que j'ai pu lui refiler un sale truc. Avec tous les mecs avec qui je couche, je ne veux pas transmettre une maladie a mes amis. Tout tremblant, mes dents en claquent même, je commence a transpirer et essaye en vain de me souvenir de cette soirée, lorsque les deux mains d'Hermès me plaquent sur le matelas pour que je me recouche. Je sursaute alors et cherche son regard, mais il s'est déjà rendormit. Mon dieu, je ne l'ai même pas entendu se réveiller. Quel con. J'attendais un moment avant de me redresser pour me pencher de mon coté et de jeter un œil sous le lit, désespéré à la vue d'aucune capote, quand je sentis mon ami.. Partenaire ? Ami ? Je ne sais plus. Bref, colocataire, se redresser et soupirer. Grimaçant, je me redresse a mon tour et vient le regarder piteusement, les mains tremblantes, me grattant nerveusement la joue. « Hm. On.. Qu'est ce que.. J'fous quoi dans ton lit en fait ? »

Je ne suis pas idiot, je sais parfaitement ce que je fais dans son lit. Mais ce que je lui demande, en quelques sortes, c'est pourquoi je suis ici et comment j'y suis arrivé. A partir du moment où on a entamé les bières et que je suis allé prendre mon rail dans la salle de bain, je ne me souviens plus de rien. Alors je le regarde timidement, les joues rouges autant par la chaleur de mon corps que par la gêne. Tous les matins, tant que je n'ai rien pris, j'ai chaud, je transpire, je tremble. C'est un manque constant, j'en viens presque à prendre ma came à heures fixes pour me sentir bien et normal. Baissant le regard vers mon corps nu à moitié découvert par la couette retirée, je me mordille la lèvre si soudainement qu'une petite goutte de sang vient s'écraser sur ma cuisse. « Je.. On a baisé ensembles.. Vraiment ? Je.. Est-ce que on a.. … Utilisé-une-capote ? » Je lui balance la fin de ma phrase à toute vitesse et vient me gratter la tempe en lâchant ma pauvre lèvre abîmée et n'ose pas relever le regard vers lui, tournant la tête pour détailler la chambre. Je ne suis pas gêné, plus maintenant que la question fatidique est sortie, mais c'est juste que j'essaye en vain de me souvenir.

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