journée de merde. journée pluvieuse. journée rythmée par la solitude. c'était une habitude à prendre à londres, il fallait prier pour voir un faible rayon de soleil illuminer la ville. jett s'était extirpé de son lit difficilement un peu avant midi, son portable avait déjà vibré une bonne dizaine de fois et à partir du moment ou il se traîna jusqu'à sa fenêtre, la journée s'annonçait clairement, merdique. il pleuvait. comme d'habitude. alors après avoir essayé de plancher sur ses cours, après avoir déjeuné, après avoir fumé un joint, puis un deuxième, puis un troisième, après avoir appelé pierre, paul et jacques pour savoir ce que chacun faisait de leur journée, la nuit était déjà tombée. saleté d'hiver. jett n'avait pas vu le temps passer et c'était la même chanson tous les weekends. il ne faisait rien de très productif, traînait, sortait, reluquait, fumait, buvait, skatait, dépensait et en tout dernier recours s'il se lassait des précédentes activités, bossait ses cours.
grosse, arrête toute activité. un spliff se fait désirer au skatepark.
à l'intention de mona sheppe. sa grand pote. il la connaissait sous tous les angles, tous. jett avait attrapé son skate et sans attendre une réponse de son amie, prit la route du skatepark. ce dernier était désert, la nuit n'attirait apparemment pas les skaters, ni même ce blédard de vinnie, ce clochard qui s'approchait d'un peu trop près d'harlow, sa harlow. palmer fils se percha en haut de la rampe, posa sa board sur ses cuisses et roula un joint qu'il alluma aussitôt l'avoir roulé. quelques secondes plus tard, ou peut-être minutes il n'en savait plus rien, on le rejoint en haut de la rampe. c'était mona. jett tira une latte sur le joint qu'il avait soigneusement roulé en attendant la belle avant de lui tendre. cadeau de bienvenue. dit-il sur un ton neutre. il ne le montrait pas, mais il était heureux de la voir. leurs moments passés ensemble se comptaient maintenant sur les doigts d'une main pour le mois, jett ne passait plus au studio et ce à cause d'un certain teddy. le courant ne passait plus et par conséquent, il voyait beaucoup moins mona, malheureusement. il aimait passer du temps avec elle, penser à autre chose avec elle, rire avec elle, partager un joint avec elle, leur relation était pure et malsaine à la fois. pure parce qu'elle ne cachait aucune ambiguïté, malsaine parce qu'ils s'entraient toujours dans des sales coups, des plans foireux. y a une soirée à l'irish ce soir. mais c'genre sûrement blindé de connards, que du beau monde, quoi. alors j'pensais qu'une contre-soirée au skatepark t'intéresserait peut-être plus que shagiser l'irish plus qu'il ne l'est déjà. tout en finesse, toujours.